Etude Cochin – le protocole bientôt public !
26 Avr 2013 | Dans Accueil, DOSSIER Etude Cochin ! | Réagir »
C’est avec une grande satisfaction, que le collectif vous annonce la publication du protocole de l’étude Cochin, qui depuis son lancement nous était présenté comme secret !
Après plusieurs demandes écrites auprès de l’AP-HP, qui nous soutenait encore par courrier, il y a quelques jours que « le protocole d’une recherche clinique constitue un document confidentiel », la ministre de la santé opère un virage sur l'aile, en annonçant au sein de l’assemblée Nationale, sa publication.
Le protocole devrait être en ligne sur le site www.clinicaltrials.gov sous le numéro P100200 d’ici 2 à 3 jours.
Nous attendons de voir ce qu’il contient. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites que nous vous donnerons.
La ministre de la Santé compte sur l’étude Cochin, pour faire avancer la recherche ! Pour mémoire , veuillez écouter le Pr CHOUDAT qui présentait son étude à l’antenne de France Inter. Ce n’est certainement pas sans examens d’objectivations que la recherche va avancer…
Madame la Ministre, nous n’avons pas le temps d’attendre des certitudes scientifiques, car sinon, combien de nouvelles personnes vont devenir électrosensibles ? Il y a urgence pour les plus atteints.
Le collectif des Electrosensibles de France
AU 21 mai 2013 -> Lien vers le "PROTOCOLE" : http://clinicaltrials.gov/ct2/show/study/NCT01854801?term=NCT+01854801&rank=1
Vous trouverez ci-dessous, la question et la réponse de Mme Laurence Abeille, député de la 6e circonscription du Val-de-Marne.
La parole est à Mme Laurence Abeille.
Mme Laurence Abeille. Ma question porte sur l’électro-hypersensibilité.
Avec l’accumulation d’ondes électromagnétiques – wifi, wimax, 3G, 4G etc. –, un nombre croissant de nos concitoyens souffrent d’un syndrome encore mal connu, celui de l’intolérance aux champs électromagnétiques.
L’électro-hypersensibilité est encore trop souvent considérée par certains comme une souffrance psychosomatique. Pourtant, nier que l’accumulation continue due à l’émission d’ondes électromagnétiques de plus en plus puissantes puisse présenter des risques pour la santé, notamment pour les plus jeunes, serait irresponsable.
C’est pourquoi des recherches sur cette nouvelle pathologie doivent être menées de manière approfondie et poursuivre le triple objectif d’une meilleure connaissance de la maladie, de la mise au point de soins adaptés et d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant d’électro-hypersensibilité. Elles ne doivent pas, a contrario, s’inscrire dans une logique de psychiatrisation de la maladie. C’est ce qu’ont demandé les écologistes dans la proposition de loi sur les ondes électromagnétiques qu’ils se sont efforcés de défendre et qu’ils défendront encore à l’avenir.
Une étude sur ce sujet, actuellement en cours à l’hôpital Cochin, vise, semble-t-il, à psychiatriser l’électro-hypersensibilité plutôt qu’à en connaître les causes et à la soigner.
Lors de l’examen tronqué de notre proposition de loi le 31 janvier dernier, j’ai demandé la transmission du protocole d’étude qui, aussi étrange que cela paraisse, n’est pas public. J’ai réitéré cette demande, à l’instar de plusieurs députés appartenant à d’autres groupes politiques, le mardi 12 mars dernier, lors de l’audition en commission des affaires économiques de Mme la ministre Fleur Pellerin. Elle s’est engagée à demander la transmission de ce protocole, que nous attendons toujours.
Madame la ministre, je vous poserai trois questions simples. Pourquoi ce protocole n’est-il pas rendu public ? Comptez-vous le rendre public ? Quel plan d’action pensez-vous mettre en œuvre pour traiter cette pathologie nouvelle qu’est l’électro-hypersensibilité ?
Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre.
Mme Marisol Touraine, ministre. Madame Laurence Abeille, l’avancée des connaissances relatives aux effets sanitaires des radiofréquences est effectivement un enjeu de santé important, et j’y suis très attentive.
Ce domaine a été rendu prioritaire dans le programme de l’agence nationale de sécurité sanitaire, qui a créé un comité de dialogue « radiofréquences et santé », ouvert au milieu associatif. Un appel à projets de recherches sur les radiofréquences a été lancé.
Le syndrome d’intolérance environnementale idiopathique, attribué aux champs électromagnétiques, est peu rapporté en France. Aucune anomalie physiologique ne peut expliquer ces symptômes, qu’il ne s’agit pas d’approcher dans une perspective psychiatrique. Nous devons donc engager un programme de recherches, et c’est ce qui est fait dans le cadre de l’étude menée par le professeur Choudat, à l’AP-HP, à l’hôpital Cochin.
Il n’existe aucune obligation légale imposant à un investigateur de publier son protocole d’étude. Le professeur Choudat n’était donc pas tenu de publier ce protocole. Néanmoins, j’ai demandé à la directrice générale de l’AP-HP et au professeur Choudat de rendre public le protocole de recherche dès aujourd’hui, et cela a été fait ce jour même sur le site www.ClinicalTrials.gov, où vous pouvez le consulter.
Par ailleurs, un comité opérationnel réalise actuellement des études sur la pertinence des seuils d’émission des antennes-relais et nous avons demandé à l’ANSES d’actualiser l’expertise sur les lignes à très haute tension d’ici à 2014.
Vous le voyez, madame la députée, le Gouvernement est mobilisé sur le sujet général des ondes électromagnétiques et franchira prochainement une nouvelle étape en mettant sur pied une mission indépendante de haut niveau avant l’été, qui rassemblera pendant trois mois scientifiques et institutions.
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