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Nous étions une quinzaine de personnes à nous retrouver en forêt en vallée de Chevreuse pour faire connaissance et échanger.

Après un long tour de table, qui a permis de mieux se connaitre et à faire émerger de nombreuses questions, nous avons déjeuné et beaucoup discuté les uns avec les autres.

L'après-midi a débuté sur les actions menées par le collectif jusqu'à présent et dans quel esprit il mène son action notamment en terme de revendications : travailler en direction des instances sanitaires et des pouvoirs publics pour l'objectivation des troubles, la compréhension des phénomènes physiques et biologiques, la prise en charge des personnes dans le respect des droits humains, la prévention de l'apparition de nouveaux cas...

Ensuite, plusieurs thèmes prioritaires définis collégialement ont été abordés et chacun a apporté son expérience :

- comment se mettre à l'abri : les zones-refuge, la protection de l'habitat, les protections individuelles

- comment aller mieux : l'éviction et la gestion des expositions, les pistes de traitements, l'alimentation et l'eau, les alternatives (plantes sauvages, médecines douces...), l'importance de la socialisation, les activités bénéfiques (activité physique, intellectuelle, chant/musique...), le rôle de l'entourage

- comment aller vers une reconnaissance individuelle et collective : la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, les démarches vers la Sécurité sociale, l’assistance dans ces démarches...

- comment mesurer et limiter son exposition : appareils de mesure, assainissement de ses lieux de vie et de ses outils de travail en hautes et basses fréquences ...

Ce qui ressort globalement, c'est qu'il n'existe et n'existera sans doute aucun remède ou solution miracle car chaque personne a une situation différente et que ce qui peut convenir à quelqu'un peut être néfaste à quelqu'un d'autre. A partir du panel de possibilités, il faut donc expérimenter soi-même les choses, voir ce qui est bien ou moins bien pour nous, comment cela évolue dans le temps en mieux ou en moins bien, en veillant à ne pas faire de choses qui risquent d'être irréversibles, qui présentent des risques d'aggravation de son état ou qui sont inadéquates financièrement, se faire assister par un ou des médecins compétents et compréhensifs (encore trop peu nombreux...) et d'avoir des solutions de repli s'il y a un problème. Par exemple, trop bouleverser son habitat peut conduire à déclencher ou aggraver une chimico-sensibilité ; certains produits même naturels, à trop forte dose peuvent avoir des conséquences pour les personnes atteintes d'autres maladies ou infections...

En essayant de se faire la meilleure idée possible d'où on part en terme de sensibilité, d'état de santé général, d'habitat et de conditions d'exposition, de situation personnelle, professionnelle..., il faut tenter de trouver un chemin pour stabiliser voire améliorer son état de santé et ses conditions de vie, "apprivoiser" la situation... Le rôle de l'entourage, famille, amis, collègues, médecins est fondamental. Il est important de le cultiver du mieux possible avec pédagogie et patience, même si l'on se heurte malheureusement parfois au déni ou à une forte incompréhension.

La journée a été ensoleillée, remplie de bonne humeur et très productive, même si le lieu n'était malheureusement pas totalement idéal question ondes, avec le souhait de pouvoir recommencer plus souvent...

Merci à Alexandre qui est venu de loin, faire la "jonction" avec d'autres initiatives et qui nous a fait bénéficier de son expérience d'animateur hors pair ! Merci à tous ceux qui ont pu être de cette rencontre et qui ont bravé les transports pour venir.

Nous essayerons de programmer au moins 2 rencontres par an. Alors à très bientôt...

L'équipe du collectif.